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La communication publique est en plein essor et ce, à tous les niveaux de pouvoir : local, régional, territorial, fédéral, national, ou européen. Elle connaît une certaine reconnaissance qui se traduit, notamment, par une professionnalisation des acteurs du secteur. Ses pratiques, ses enjeux, ses contraintes restent néanmoins peu connus et peu étudiés.

Dans le sillage de la publication d’un ouvrage collectif dirigé par Eric Cobut et François Lambotte en 2011 , le CERAP (représenté par Luc Wilkin) et le LASCO (représenté par Eric Cobut et François Lambotte) ont souhaité poursuivre le débat académique et professionnel sur une série de tensions. La tension est synonyme d’équilibre instable, de flux d’énergie, de questionnement entre deux pôles d’idées, de rôles, de concepts et de faits. Elle peut se voir sous un angle positif dans la mesure où la tension, parce qu’elle questionne le statu quo, est source de créativité ou d’innovation. Elle peut aussi être appréhendée sous une forme plus critique : la tension se conçoit alors comme une lutte entre dominant et dominé, afin de préserver ou d’améliorer sa position sociale. Elle n’implique pas nécessairement un perdant ou un gagnant. Elle peut être contingente et implique alors une nécessité de collaboration et de coordination afin de maintenir un état d’équilibre qui ne peut être que précaire.

L’objectif du colloque organisé le 16 octobre 2012 et du numéro que nous présentons ici est de présenter ces tensions qui constituent, selon nous, les enjeux spécifiques et contemporains de la communication publique.